La cité-état de la république de Singapour est composée de 63 îles dont la principale est un des endroits les plus densément peuplé au monde. Ultra moderne et très en avance sur son temps, la ”ville jardin” montre la voie sur la plan international en s’efforçant d’unir urbanisme et espaces verts. Carrefour marchant depuis des siècles, Singapour connu son indépendance au milieu des années 1960. Malgré des débuts difficiles (ressources naturelles inexistantes, chômage massif, confrontation ethnique profondes, etc.) la ville connu une phase de modernisation exceptionnelle dans les années 1970, en devenant aujourd’hui un des pays les plus prospères sur le plan économique et social. Quatrième centre financier mondial et porte d’entrée des marchés asiatiques, toutes les grandes institutions financières y ont pignon sur rue. Les grattes ciels du centre des affaires sont tous marqués du sceaux d’un libéralisme économique décomplexé. Sur le plan politique, Singapour est aujourd’hui qualifiée de ”démocratie autoritaire” ou de ”dictature bienveillante”. Ces oxymores signifient qu’ici tout se passe bien tant que l’on ne déroge pas aux principes d’une société aux bonnes mœurs et que l’on reste bien sagement dans le moule du ”travaille fort, consomme et tais-toi”! Bien que les forces de l’ordre se fassent discrètes dans les rues, il est évident que l’incivilité et la délinquance n’ont pas leur place ici. Fait anecdotique mais représentatif : la vente de chewing gun est illégale et jeter un déchet par terre est passible d’une amende de 700$. Tout est propre, beau et neuf. Il n’y a aucun papier par terre, pas une façade d’immeuble à ravaler ni même une ampoule de lampadaire à changer. Les transports en communs sont réglés comme une horloge et les ruelles à poubelles sont organisées et rangées.
D’aucuns décriront une ville sans charme, parfois même sans âme. Malgré son côté ultra-aseptisé, il est tout de même agréable de trouver un endroit propre et civilisé après avoir traversé des pays où l’évacuation des déchets est assurée par les cours d’eau.
Sur le plan culturel, Singapour est un véritable carrefour où la mixité ethnique est la véritable identité. Bien que la majorité de la population soit d’origine chinoise, la présence indienne et malaise y est aussi très forte. Chaque communauté a recrée un quartier à son image, offrant la possibilité de changer de pays sans passeport. Chinatown est un endroit très prisé par les touristes pour ses petites rues piétonnes, charmantes et bien décorées. On y trouve des petits commerces en tous genre vendant bibelots, pierres précieuses, mets traditionnels, souvenirs et poissons séchés.
Dans Little India, l’odeur des épices orientales flotte dans des rues aux murs colorés où l’on croise des femmes portant des costumes traditionnels d’un raffinement exceptionnel. Grossistes en bijoux, restaurants, marchands de fruits et légumes, ce quartier ultra-dynamique offre une vraie immersion dans la culture indienne. Un peu plus loin sur Arab Street, ce sont les vendeurs de tapis, de tissus et de narguilés qui se font concurrence.
C’est dans le quartier colonial que l’on croise le grand nombre d’occidentaux. Ces expatriés sont venus jusqu’ici pour profiter du confort de la vie des pays développés dans un climat tropical. Sur les terrasses de pubs le long des quais longeant la rivière Singapour, c’est l’accent britannique qui domine les discussions, donnant des airs londoniens à cette cité asiatique.
Malgré ce mélange culturel passionnant, le principal attrait touristique de la ville reste Marina Bay. Une belle balade piétonne permet aux visiteurs et aux joggeurs d’admirer les grattes ciels du centre ville et les nombreuses structures futuristes du quartier. Aucun doute, cette promenade fait office de vitrine pour Singapour, ville ultramoderne et avant-gardiste! Avec plus de 2500 chambres de luxe, un casino et la piscine à débordement la plus connue au monde, l’énorme complexe hôtelier Marina Bay Sands domine emblématiquement la Bay depuis 2010. Véritable prouesse architecturale, ce gigantesque bateau flottant dans le ciel semble défier les lois de la gravité.
Un peu plus loin, c’est le célèbre Gardens by the Bay et ses immenses arbres artificiels qui attirent les touristes du monde entier. Sur le site, un dôme de verre de plus d’un hectare recrée les conditions propices au développement de climats du monde entier. Des milliers de fleurs y sont exposées. Cactus américains, baobabs africains, oliviers méditerranéens : la biodiversité que l’on peut y observer est simplement remarquable! A quelques pas, un autre dôme de verre abrite un échantillon de forêt tropicale humide. Une passerelle de fer parcourt l’un de plus grand mur végétal du monde où sont accroché des fleurs carnivores et des fougères du jurassique.
Finalement, la visite se termine par le Marine Life Park, le plus grand aquarium du monde. Dans ce temple de la mer, des tunnels de verre traversent des eaux pleines de requins. L’aquarium possède aussi la plus grande réserve d’eau du monde. La piscine est si grande que l’on n’en voit pas l’autre bout! Une vitrine grande comme un terrain de tennis offre un spectacle sensationnel. En plus des poissons, raies et requins en tous genres, deux Manta océanique de plusieurs mètres d’envergures volent majestueusement dans ces eaux.
En résumé, Singapour est une ville impressionnante par ses excès, sa richesse et son rayonnement international. Rien à dire : la ville jardin qui porte bien son nom! Meneur de file d’un point de vue écologique et environnemental, la mégalopole prouve qu’une véritable symbiose entre vie urbaine et Nature est en fait possible. Dans les rues et sur les façades d’immeubles à l’architecture insolente, les murs végétaux et les parcs sont omniprésents. Bien que l’espace manque, l’homme donne une chance à la vie dans ce monde de verre et de béton.
Bien qu’il y ait encore beaucoup de travail à accomplir, je considère la ville-cité comme un modèle d’urbanisme à suivre dans lequel Nature et mixité culturelle se lient autour de valeurs communes. Singapour fait partie de ces villes qui regardent vers l’avant et endossent pleinement leurs rôles d’acteurs à l’échelle mondiale. Alors que la démocratie internationale patine sur les sujets sociaux-économique et environnementaux, les mégalopoles du monde entier commencent à prendre une place aussi, si ce n’est plus importante que les états souverains pour relever les défis qui nous font face aujourd’hui.
Très beau récit accompagné de très belles photos !! merci pour ce partage 🙂
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J’ai eu les meilleures expériences d’auberges de jeunesse à Singapour, j’espère que vous aussi 😀
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A truly unique political model. Probably wouldn’t work anywhere else on the planet.
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